lundi 12 décembre 2016

Compte-rendu - La Fuite de Dame Irimë 4

Participants : Greg (Fareth le Dunedain), Antho (Béran le béornide), Camille (Torik le nain) et Lise (Brunhild femme des bois) / Lieu : Roll20 / Date : 12/12/16

Automne 2946

Après la marche pénible qui les mena des Monts Brumeux aux geôles de Dol Guldur, nos héros se retrouvent dans une cellule bruyante et sombre, avec Aldor, Geb, Haleth, Rodwen et Cendre. Caranthir a été séparé du groupe, il croupit probablement dans une cellule proche. Le cachot est froid et en partie inondé par une eau saumâtre et visqueuse. Il n'y a qu'une porte, verrouillée de l'autre côté. Au loin des hurlements et des lamentations.
Alors que plusieurs heures sont passées la porte s'ouvre, un orque pose au sol une marmite contenant une soupe grisâtre et referme la porte.

Haleth le gamin est en état de choc, prostré contre le mur depuis leur arrivée, les genoux entre les bras, il laisse échapper de temps à autre un petit gémissement. Torik s'approche de lui et lui parlant doucement cherche à le rassurer durant de longues minutes.

Brunhild fait alors remarquer que les orques leur ont laissé la tête momifiée, ayant été fouillés et dépouillés de tous leurs objets, ce n'est pas un hasard ! Cet objet est maudit et l'ennemi doit tirer avantage qu'il se trouve avec les prisonniers. Les têtes momifiées permettent de communiquer, le nécromancien s'en sert peut-être pour les surveiller voir les influencer à moindre coup, mais comment s'en débarrasser ? Cela dit c'est peut-être également la clef pour briser la malédiction et sortir de ce cauchemar ?

Le silence se faisant ils perçoivent des bruits venus de plus bas, comme s'il y fonctionnait une énorme machine. Aldor le tavernier est mal en point étendu sur le sol ses dernières forces l'abandonnent, Brunhild tente de le  soulager mais de toute évidence il ne passera pas la journée. Geb, le barde semble le plus combatif, il refuse de mourrir dans cette obscurité, il parait vivre dans les contes qui l'accompagnent au quotidien… "Cela ne peut finir ainsi, ça n'a aucun sens !"

Au mur un squelette est enchaîné, Béran teste la solidité de ses os "Il n'est pas vieux ce squelette, ses fémurs feront des masses tout à fait acceptables dans cette situation.". Peu à peu le groupe imagine un plan d'évasion, le prochain orque qui ouvrira la porte aura une drôle de surprise !

Mais les heures s'écoulent sans signe de vie, Cendre s'étant glissé près de Torik lui glisse à l'oreille "j'étais dans ces geôles au moment où Combefoin tomba, si tenté que nous soyons à cette époque et non dans un cauchemar abominable.". Brusquement les compagnons sont saisis d'une peur irraisonnée, un sentiment tel qu'ils se recroquevillent. Fareth refusant de se laisser abattre entame un chant de joie et de liberté, un instant l'air lourd de fumée et de vapeurs caustiques semble s'éclaircir comme si une brise de printemps traversait le cachot.

La porte s'ouvre alors, un homme des bois portant un plateau de viandes, de légumes et de fruits fait son entrée, pris de cours les compagnons oublient leur plan initial. Le jeune homme prend la parole : "Mes amis, pourquoi rester dans cet endroit sombre et humide ? Le maître vous invite à le rejoindre, de nombreux hommes, nains et d'autres sont déjà à son service. Je vous laisse réfléchir, je reviendrais demain pour entendre votre réponse.". Puis il pose son plateau au sol, profitant de cet instant d'inattention Fareth se jette sur lui, d'une main il le maintient par le col et de l'autre referme violemment la porte sur son crâne, assommé l'homme des bois s'effondre. De l'autre côté de la porte le bardide aperçoit quatre orques armés d'épées courtes et de cottes de maille, l'un des orques réagit et tire sur les pieds du serviteurs pour le sortir de ce mauvais pas.
Fareth ouvre la porte en grand et dans un élan de rébellion hurle sur les orques pour les déstabiliser, les orques impassibles se contentent de sourire, découvrant leurs crocs jaunâtres, ils sortent lentement leurs épées et chargent. En un instant Torik se positionne au côté du rôdeur pour faire front, les deux compagnons armés de fémurs humains hésitent, les orques sont mieux équipés, reposés, correctement nourris et sur leur territoire, la lutte est inégale. Pendant ce temps Brunhild et Béran dégondent la porte pour s'en servir d'arme.
Le premier assaut des orques est repoussé sans trop de dommage, Cendre éclate la gueule d'un orque en lui lançant les menottes de métal qu'elle a retiré du squelette oublié, Brunhilde tente de faire de même avec la marmite de soupe mais son coup ne porte pas. Alors que les orques lancent un nouvel assaut obligeant les défenseurs à reprendre pied dans la cellule, Béran, se servant de la porte comme d'un bélier, écrase l'un des serviteurs de l'ombre. La porte retombe sur l'orque malchanceux, plusieurs coups sont échangés entre les combattants mais l'équipement des gardes fait pencher la balance à leur avantage. Avec rage nos héros défendent leur position mais commencent à faiblir.

Cendre attrape alors la tête momifiée, la brandit devant elle et utilise ce qui semble être un mot de pouvoir, ou bien est-ce la tête elle même qui le hurle ? La scène était confuse, ma mémoire me fait défaut. Le cri porte cette fois, les orques hésitent puis s'enfuient. L'orque écrasé sous la porte tente d'éventrer Torik mais les réflexes du nain le sauve, il achève la créature et récupère son sabre. Les compagnons se précipitent hors de la cellule pour se retrouver dans un couloir de pierre. A droite une obscurité insondable, à gauche un semblant de lueur et un autre couloir se dessine. Les compagnons s'avancent vers la lumière mais une nouvelle troupe arrive, huit orques, menés par un capitaine. Geb s'aplatit devant lui en signe de soumission absolue, les orques le tirent vers l'arrière.
Cendre tente à nouveau d'utiliser la tête momifiée mais le capitaine l'ignore, furieux il ordonne "RENTREZ DANS VOTRE ARGLOK CHIENS !", Fareth fait alors diversion laissant à Béran le temps de se glisser dans l'obscurité du couloir derrière eux. Les compagnons se résignent et réintègrent le cachot. Les orques remettent la porte en place et postent deux gardes devant.

Le béornide explore le couloir, à main gauche deux portes, à main droite une porte derrière laquelle il entend des chuchotements, "si ça chuchote c'est pas des orques". Il lui semble deviner la voix d'un elfe, des prisonniers probablement. Le couloir se finit sur une ultime porte d'où proviennent des gémissements,  la voix lui semble familière, la porte est entrebâillée, sur un chevalet de torture, le guerrier reconnait Cendre aux mains de deux orques. Sa priorité est de sauver ses compagnons, ils ont rencontré Cendre dans leur présent, elle s'en sortira donc… de plus tout ceci n'est peut-être qu'un rêve ! Rebroussant chemin il s'aperçoit que l'une des cellules vides est ouverte, il se glisse à l'intérieur pour attendre un moment plus propice.

Après ce qui semble être plusieurs heures le capitaine orque revient dans la cellule, désignant Haleth, le gamin, il ordonne "avec nous, orques besoin s'amuser". Torik s'interpose, la mort l'attend probablement mais il ne laissera pas torturer un enfant sans intervenir, de sa voix profonde et rocailleuse il déclare "prenez moi, je serez probablement un meilleur divertissement".
L'orque hésite, le mot divertissement tourne dans sa tête sans qu'il arrive à y mettre un sens, il grogne en signe d'acceptation. Dans le couloir les orques mettent un sac sur la tête du nain et le trainent dans des couloirs interminables. Torik finit par être jeté sur un sol de sable, il retire le sac qu'il a sur la tête pour s'apercevoir qu'il se trouve dans une arène. Une foule d'orque le hue et se moque de lui, du coin de l'oeil il voit Geb sur les gradins, sans expression aucune le barde habillé de rouge regarde le sable. Un orque jette une hache au pied du nain, une arme de mauvaise facture mais le message est clair, un nouveau combat s'annonce.
Des grognements, les mouvements d'une masse énorme, une grille s'ouvre laissant apparaître un Troll des collines adulte totalement paniqué et furieux. Un Troll ! Voila sa chance, le nain connait ces créatures mieux que ses propres parents, il sait tout d'eux, le goût de leur sang, leurs cycles de sommeil, leur réaction face à un danger inconnu, il a consacré sa vie à les traquer et sa peur s'évanouit. La rage prend le pas, les jambes arqués sur le sable il attend immobile la première charge.

Aucun orque ne parlera de ce combat par la suite, préférant oublier l'humiliation. Aucun d'entre eux n'aurait pu faire ce que fit le nain ce jour là, peut-être même aucun des champions de la citadelle. Chacun de ses mouvements était parfaitement maîtrisé, magistralement exécuté, une danse de mort qui rodera dans le crâne de ces ignobles créatures jusqu'à leur dernier souffle. Un coup de poignard qui ébranlera le moral de dizaine d'entre eux, voyant de quoi été capable un seul nain !
Torik évita toutes les tentatives du monstre et à chaque charge sa hache touchait, aucun des coups ne semblait mortel mais peu à peu le Troll faiblissait. La masse de chair et de pierre dépensait toute sa haine pour se rétablir, pour encaisser alors que le nain économisait ses forces. Après une quinzaine d'assauts dans le vide, au bout de son endurance, le Troll semblait totalement perdu. Torik changea alors d'attitude, il laissa sa fureur prendre le dessus, la mort dans les yeux il fit une démonstration de force qui acheva l'esprit du monstre. Terrorisé ce dernier alla se blottir contre la grille…

Les gardes ramenèrent le nain dans sa cellule, osant à peine porter la main sur lui ils eurent de justesse la présence d'esprit de le désarmer.

Alors que les compagnons se concertent sur la marche à suivre une lueur verte s'étend dans la cellule, une ombre se matérialise près du plafond, dans un hurlement elle se jette sur Rodwen la jeune elfe de la forêt noire, les doigts sombres se serrent autour de son cou. Saisis de stupeur, les prisonniers observe la scène sans réagir, le visage de Rodwen semble se déformer, certains y reconnaissent le visage de Dame Irimë. L'Ombre s'adresse à eux "Reniez cette créature et vous pourrez sortir de ce cauchemar, cette Noldor se sert de vous, comme tous les Noldors jaloux de la force grandissante des humains et de la force des nains. Ils méprisent les elfes des bois et ceux qu'ils appellent les sous-race. Reniez là et je vous libère sur le champ !".

- Fin de la partie -

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