mercredi 10 février 2016

Compte rendu - L'anneau unique - Fratricide et mauvaises nouvelles 3

Participants : Greg (Lifstan le bardide), Antho (Béran le béornide), Camille (Torik le nain) / Lieu : Roll20 / Date : 09/02/16



Printemps 2946

La compagnie à nouveau réunie se retrouve avec plaisir autour d'un petit déjeuner. Rapidement Caranthir se rallie à l'opinion de ses compagnons, leur mission est terminée. Ils doivent maintenant retourner auprès de Radagast et lever le voile sur les derniers évènements inquiétants : mouvements d'orques, attaque de Troll et l'assaut des hommes de l'est appuyé par un sorcier.
Après que Torik eut finit "d'embaumer" sa tête de Troll les héros récupèrent les poneys de Beorn et partent en ligne droite vers Rosghobel.

Le pressentiment
La première journée se passe sans difficulté jusqu'à la fin de l'après-midi. Alors que la nuit commence à tomber un horrible pressentiment s'empare de Lifstan "on est observé", "la mort nous cherche", "l'Ombre est proche" - le bardide alerte alors ses compagnons. L'inquiétude transpire tellement dans sa voix que tous les héros prennent leurs armes en main. Rapidement Torik repère un ensemble de blocs de calcaire en haut d'une colline, un lieu facile à défendre. La troupe s'y rend et renforce la sécurité des lieux en empilant des blocs les uns sur les autres. Béran s'occupe des poneys pendant que ses compagnons dissimulent au mieux leur présence.
Caranthir et Lifstan commence une veille attentive, après plusieurs heures, la tension retombe et Lifstan s'endors. L'elfe reste seul à assurer la sécurité du groupe. Les questions se bousculent dans son esprit. Qui est Dame Irimë ? Qui est ce sorcier qui l'a attaqué ? Il semblait venir de l'est des Terres Sauvages. Quelle est cette menace perçue par Lifstan ? Un écho des combats de la nuit précédente ? Possible.

Les ombres
L'aube se lève sur un ciel gris, un vent froid souffle du sud, une offensive hivernale en cette fin de printemps. Les compagnons reprennent la route, inquiets.  Le soleil éclaire la plaine d'une lueur malade.
Passant près de la place forte des Venya Fairë les compagnons décident de faire un léger détour pour voir comment se passe les choses chez les protégés des hommes des bois. En milieu de journée ils arrivent à la falaise de calcaire, le spectacle qui s'offre à eux est désolant, le campement a été dévasté par la bataille nocturne et les habitations troglodytes sont vides.

Les compagnons reprennent la route et décident de suivre les traces des agresseurs qui partent vers le sud. Les guerriers orientaux se déplacent à cheval, Béran estime qu'il y en a une vingtaine; en fin d'après-midi il a cependant l'impression que les choses ne sont pas aussi claires. La trace est maquillée, il semble que les cavaliers ne soient plus que 3 à 5 et qu'ils utilisent des astuces pour paraître plus nombreux. Le gros de la troupe a-t-il bifurqué sur le chemin ?
Mais le crépuscule rattrape la compagnie et les traces deviennent difficiles à distinguer. Alors que la lumière commence à baisser Lifstan repère au sud des ombres, Caranthir à son tour en repère à l'ouest.

Les compagnons mettent pied à terre, pendant que Torik allume un feu, Lifstan crée de faux corps pour tromper d'éventuels ennemis. Béran attache avec soin les poneys dans un petit bosquet situé sur un mouvement de terrain proche avant de rejoindre Caranthir qui, la lance à la main, brûle d'impatience d'en découdre.

L'assaut de l'ombre
Béran et Caranthir quittent le campement vers l'ouest bien décidé à découvrir ce qui se trame. La nuit entoure les deux compagnons et le dernier quartier de lune peine à éclairer le terrain. Alors qu'ils se sont éloignés d'un demi kilomètre une ombre attaque Béran, il prend le coup de plein fouet et rate sa riposte, avant que Caranthir ne puisse réagir l'ombre à disparu. Les deux compagnons rebrousse chemin en se protégeant au mieux l'un l'autre, dans l'ombre Caranthir devine, une dizaine, peut-être une vingtaine de créature. Une seconde attaque, fulgurante manque de surprendre le béornide mais ses réflexes le sauvent et cette fois sa hache frappe avec force l'ennemi, un corps vaste et mou, avant d'avoir pu en distinguer d'avantage l'ennemi s'est déjà fondu dans l'obscurité. Les deux éclaireurs reviennent au pas de course vers le campement. Torik et Lifstan, cachés dans les feuillages devinent à la lueur du feu une troupe d'araignée qui poursuit Caranthir et Béran.

Ils jettent dans le feu, tout le bois mort qu'ils avaient rassemblé et tentent de tenir éloignés les créatures de l'ombre en jetant des brandons enflammés. Les créatures restent à la frontière de la zone éclairée, mais les compagnons savent que le répit sera de courte durée, le terrain est humide, l'herbe est humide et le feu ne durera pas toute la nuit. Alors que les brandons périphériques s'éteignent les ennemis passent à l'attaque, des araignées géantes dont le corps semble fait d'ombre sautent littéralement sur le groupe, ces monstres sont capables de bonds de plusieurs mètres.

Torik enfile son Heaume d'Effroi mais son cri de guerre lui reste dans la gorge, trois araignées l'assaillent et le frappe durement. Lifstan de son côté tente de protéger Béran déjà mal en point, le lien qui unit les deux hommes remonte à la bataille des cinq armées, chacun ayant sauvé la vie de l'autre dans ce déferlement de sauvagerie, depuis ce jour ils parcourent les terres sauvages en frère. Caranthir utilise sa lance pour maintenir à distance cinq créatures mais en combattant aguerri il sait que leur sort est scellé devant un tel nombre d'adversaires.

Sans avertissement une araignée se jette dans le feu, étouffant les flammes de son corps, sa masse d'ombre gonfle dans un concert de cris sauvages et de cliquètements de mandibule, les araignées semblent déchaînées par ce sacrifice et redoublent d'effort pour renverser les héros. Un cri déchire la nuit Lifstan met un genou à terre, d'un coup terrible l'araignée qui lui fait face vient d'emporter une partie de son armure, le flanc ouvert sur plusieurs centimètres l'espoir abandonne le bardide.
Caranthir fouette l'air de sa lance pour maintenir un peu d'espace devant les compagnons et la hache de Torik s'abat sans discontinuer sur les monstres noirs.

Caranthir hurle des ordres "Béran, Lifstan aux poneys ! Fuyez ! Maintenant la situation est perdue !", les compagnons obéissent en une fraction de seconde. Torik se place dos à l'elfe pour couvrir la fuite des hommes. Tranche, frappe, sang et lymphe se mêlent, les oreilles bourdonnent, les pieds glissent sur la boue, les griffes tranchent furieusement la nuit et la mort hurle de joie.

Dans une charge furieuse Lifstan et Béran desserre suffisamment l'étau des araignées pour permettre à l'elfe et au nain d'enfourcher leur monture, les compagnons se lancent alors dans une chevauchée désespérée vers le sud. A leur grand désarroi les araignées les suivent et semblent tenir le rythme des poneys. Devant eux Lifstan repère une lueur blanche, très brillante, il prend la tête de la troupe en hurlant, une araignée furieuse rate Béran de peu puis une seconde réussit à frapper Lifstan.

L'anneau de Cendre
Torik se met à entonner un chant de guerre pour encourager les montures, les poneys de Beorn semblent alors revigorés, malgré la fatigue ils lancent leurs dernières forces dans la cavalcade. La lumière blanche se rapproche et Caranthir repère quatre cavaliers, les deux groupes se croisent, Cendre charge la lance en avant, à son doigt un anneau elfique, celui que Caranthir avait vu au doigt de Dame Irimë. Derrière la guide des Venya Fairë trois cavaliers elfes l'épée au clair. Torik serre les rênes de son poney et lui fait faire volte-face, il charge à la suite des elfes, les compagnons ne voulant pas être en reste font demi-tour et charge à leur tour.

Torik ivre de rage se jette de son poney la hache en avant. Un nouveau combat s'engage, appuyé par les elfes, les compagnons prennent l'avantage.
En plein course une araignée tente de décapiter Lifstan, elle se jette dans les airs mettant toutes ses forces dans un assaut dément, ses mandibules en avant sont à deux doigts de trancher le cou du bardide. Lifstan voit la mort dans les milles facettes qui lui font face lorsque soudain Béran s'interpose, le béornide prend le coup de plein fouet, son corps roule dans la poussière. Un filet de sang s'écoule de sa bouche, le guerrier reste au sol. Lifstan achève le monstre d'un coup de son épée "Venge-Maître" avant de se précipiter vers son ami inconscient.

Autour d'eux les monstres tombent les uns après les autres alors que l'aube commence à poindre à l'horizon. Pendant que Cendre et ses compagnons achèvent les monstres les plus éloignés Torik et Caranthir lutte contre une créature enragée, voyant sa fin inévitable l'araignée se jette sur Caranthir et lui plante son dard dans la jambe. Torik lui tranche d'un coup toutes les pattes du côté droit, la créature se retrouve sur le dos et le nain l'achève d'un coup terrible, défonçant l'abdomen avec le dos de sa hache. Le visage de l'elfe se voile de vert, il tend la main vers le nain, étrange ce lien qu'il sent naître entre eux "ne craint pas les ombres de l'aube mon ami" dit-il avant de s'effondrer.

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