mercredi 27 janvier 2016

Compte rendu - L'anneau unique - Fratricide et mauvaises nouvelles 1

Participants : Greg (Lifstan le bardide), Antho (Béran le béornide), Maxime (Caranthir l'elfe), Camille (Torik le nain) / Lieu : Roll20 / Date : 26/01/16

Printemps 2946

Les objectifs de la communauté
Au début de cette séance nos héros ont récupéré de leur aventure précédente, ils goutent assis sur les murailles de Rhosgobel, les pieds dans le vide la quiétude de cette matinée de printemps. Cela fait bientôt cinq ans qu'a eu lieu la bataille des cinq armées, un tournant dans la vie de chacun. Quel autre évènement aurait ainsi pu rapprocher un nain, un elfe, un béornide et un bardide ? Ils sont une communauté étrange dans les Terres Sauvages, tellement étrange que certains d'entre eux pensent que le destin regarde par-dessus leurs épaules, qu'ils ont un rôle à jouer. Ils rêvent de rassembler les peuples libres, à l'ouest de la Forêt Noire pour commencer, la région qui manque le plus d'unité. A l'Est il y a les nains du Mont Solitaire et des Monts de fer, l'armée de Dale et ces deux peuples ont des intérêts communs forts mais ici ?

Les communautés sont séparées par des centaines de kilomètres, les Hommes des Bois à la lisière sud, les béornides au nord, Castel-Pic dans les contreforts des monts brumeux et entre eux des étendues immenses peuplées de rares fermes fortifiées et de petites communautés qui peinent à survivre. Comment unifier et renforcer la région ? Un maillage de messagers regroupés sous une même bannière ? Des conseils réguliers entre les chefs de ces communautés ? Ou pourquoi pas un lieu emblématique, central qui jouerait un rôle d'information, de communication et d'union ?

Lifstan se voit déjà au sommet des remparts regardant partir les cavaliers donnant la chasse aux orques, Torik évoque les têtes de Trolls qui décoreront la porte principale. Caranthir reste silencieux, quel rôle les elfes doivent-ils jouer dans cette histoire ? Son peuple est-il condamné à se replier dans ses forteresses secrètes en attendant que la terre appartienne aux hommes ? Il sait que c'est le sens de l'histoire mais cette histoire ne lui plait pas, il rêve d'un élan nouveau, de faire reverdir la Forêt Noire et que les cavaliers elfes la lame au clair se rebellent contre le destin. Thranduil vient de tendre la main aux Hommes des Bois, il a lui-même chevauché contre les orques, tout espoir n'est pas perdu !
Un papillon vient se poser sur l'épaule de Béran, il se tourne vers ses compagnons "Radagast nous attends".

Soyez mes yeux
Radagast parait rajeuni, il évoque quelques passages d'orques qui quittent la Forêt Noire vers le fleuve mais la victoire des peuples libres semble l'avoir revigoré. "Le symbole que vous avez trouvé sur les orques rencontrés au nord de Bourg-les-Bois m'intrigue, il me paraitrait bon de suivre leur piste et de s'assurer qu'ils ont passé le fleuve Anduin ? Je crains que des orques ne cherchent à s'installer dans les cavernes calcaires qui parsèment les plaines entre la lisière et l'Anduin. Acceptez-vous d'être mes yeux après avoir été ma voix ?"

La troupe désœuvrée et d'humeur à chasser l'orque décide de rendre ce service au magicien. Ils retrouvent Almaric et Evoric, deux chasseurs de la communauté avec qui ils étaient partis en chasse il y a quelques temps, pour les convaincre de partir avec eux et d'amener Terretaume, un chien de la Forêt Noire dont le flair sera inestimable pour traquer les fuyards. Après quelques palabres la petite troupe s'engage le long de la piste qui suit la lisière de la forêt vers le nord.

Après avoir passé la bifurcation qui mène vers Bourg-les-Bois Béran, le chasseur émérite, aiguise ses sens pour retrouver la piste des orques au cerf noir. Son instinct ne lui fait pas défaut et rapidement il repère les traces d'une dizaine d'orques dont une majorité de jeunes qui partent vers le fleuve à l'ouest. Caranthir fait sentir à Terretaume un morceau de guenille ayant appartenu aux orques et la chasse s'engage.

Les Vinya Fairë
Après la première journée de marche nos héros arrivèrent dans une communauté de Vinya Fairë ("les nouveaux libres" en Quenya). Les Vinya Fairë sont des hommes, des elfes et des nains qui ont connu des années durant les geoles de Dol Guldur, lorsqu'en 2951 l'Ombre et les orques qui hantaient les lieux se sont enfuis devant l'avancée du Conseil blanc les prisonniers ont été libérés. Depuis ils ont été autorisé par les Hommes des Bois à s'installer sur les terres vides situées entre la Forêt Noire et l'Anduin.

Cette communauté a trouvé refuge dans une falaise calcaire située dans un vallon, ce lieu était dans des temps ancien une carrière et les habitants précédents y avait creusé des grottes et des habitations. Au pied de la falaise les hommes ont également dressé des tentes d'écorces pour la vie diurne. Le groupe est accueilli avec amitié par les hommes et Cendre une elfe extérieure à la Forêt Noire qui semble être la guide de cette communauté.

Lors de la soirée le groupe envoyé par Radagast est nourri avec les meilleurs mets disponibles, ils comprennent que pour l'instant la communauté tente de survivre et de se développer mais les longues années sous le joug de l'Ombre ont brisé l'entrain de nombre de ses membres. Caranthir repère trois elfes qui restent en retrait et qui semble particulièrement ombrageux, il chante une ritournelle légère de la Forêt Noire qui parle d'espoir et de la renaissance du Bois Vert mais le résultat est à l'opposé de ses intentions, les trois elfes semblent encore s'assombrir et ils quittent les festivités pour aller se coucher dans les grottes de la falaise (Echec et Oeil de Sauron).

Les Vinya Fairë mettent cependant en garde le groupe contre les attaques récentes d'une créature connue dans la contré sous le nom de "Fléau des Hommes", personne ne sait vraiment de quoi il s'agit mais la liste de ses méfaits s'est allongée rapidement lors des derniers mois : attaques de caravanes, massacre de voyageurs, destruction de ferme, etc. La créature est particulièrement discrète, après ses méfaits personne n'a réussi à suivre ses traces pour lui donner chasse.

Un nain aigri qui se présente sous le nom de Pori, se moque ouvertement de ces "histoires de hobbit", pour lui il s'agit d'un Troll tout au plus, pas plus dangereux qu'un autre. Une flamme s'allume alors dans les yeux de Torik, il a un compte à régler avec ces créatures, son père a un compte à régler avec ces créatures, le père de son père a un compte à régler avec ces créatures et le père du père de son père également, et même le vieux, le père du père du père de son père a aussi un compte à régler avec les Trolls. Torik hait les Trolls, il sait tout ce qu'il y a à savoir sur les Trolls, et il les hait. Il y a un Troll dans le coin et il va garder l'œil ouvert et le bon !

Le lendemain matin, pour remercier la communauté Béran part en chasse et la chance est à nouveau avec lui, il ramène un daim presque adulte, une magnifique bête qui fera le régal des Vinya Fairë. La communauté repart.

Route calme et gueule de bois
Au soir de leur second jour de marche ils s'arrêtent près des Longs Tertres, un lieu où sont enterrés, dit la légende, les rois d'antan. Les tumultes sont surmontés de stèles gravées et de simbelmynë. L'idée de piller les tombes arrive dans la conversation mais la sagesse reprends le dessus, les légendes des Hommes des Bois et des Béornides parlent aussi de fantômes et de gardiens.

Au soir du quatrième jour de voyage les compagnons rejoignent la ferme fortifiée, construite près du vieux gué, qui abrite une douzaine de guerriers béornides en charge du contrôle de ce lieu stratégique. Heureux de retrouver les siens Béran les défis dans un concours de boisson... Caranthir sauvera l'honneur du groupe... mais un elfe ça ne compte pas, Torik et Béran se montreront décevant, quand à Lifstan la fatigue du voyage l'a rendu inapte à boire plus d'une coupe de cidre (score de 1 au test). Gisaldric un guerrier en charge du vieux gué, leur dit qu'ils ont repéré des traces de passage orque à l'est, une dizaine tout au plus, mais cela ne l'a pas inquiété, les orques se dirigeaient vers les terres de Beorn, vers un destin funeste à coup sûr.

Une macabre découverte
Le lendemain les compagnons reprennent leur chasse, la piste des orques au cerf noir les mène au bord du fleuve Anduin, visiblement les orques ont pris une embarcation et ont traversé. Les yeux perçants de l'elfe repèrent sur la rive opposée une barque de pêche, en équilibre sur le bastingage un corps. Ayant rejoint la barque nos héros découvrent les corps de deux béornides, leurs fermoirs en argent en forme de tête d'ours montre qu'il s'agissait de thanes de Beorn, des guerriers importants.

Soudain Béran reconnait Mérovée le fort, l'un des premiers guerriers à avoir prêté allégeance à Beorn. Lifstan remarque aussi des liens coupés au fond de la barque, les deux hommes devaient convoyer un prisonnier à Beorn, un prisonnier qui aura profité de l'attaque pour s'échapper et voler l'épée de Mérovée. A moins que l'attaque orque n'ait eu pour but de libérer ce prisonnier ? Un prisonnier orque ? Difficile pour l'instant de répondre.

Les compagnons hésitent un temps à poursuivre les orques mais leur mission première est accomplie, les orques ont bien passé le fleuve et semble s'enfoncer directement vers les monts brumeux. Béran propose d'enterrer noblement les corps à même la berge mais Lifstan lui rappelle qu'il serait plus respectueux des coutumes de son peuple de les enterrer auprès des leurs. Plus important encore, ramener les corps des siens à Beorn les fera avancer dans leur objectif de rassembler les peuples libres.

Une journée durant ils remontent alors le fleuve puis font un brancard pour trainer les deux cadavres jusqu'à la maison de Beorn. En passant les portes du domaine et la muraille de de chênes et de pyracanthas qui ceint le domaine du maître béornide un étrange sentiment les étreints, ils ont l'impression de rentrer à la maison, l'espoir gonfle leurs cœurs.

Beorn
La rencontre avec Beorn est difficile, Caranthir l'elfe et Torik le nain sont regardés d'un œil suspicieux mais Béran dont la famille est connue de Béorn apaise les tensions. Béorn les invite à manger à sa table et de nombreux hommes et femmes viennent durant la soirée rendre hommage aux guerriers tombés en accomplissant leur devoir.  Le chef béornide demande aux compagnons de lui ramener le prisonnier, "Des dernières informations que j'ai eu je pense que vous devriez commencer par le village de Pierregué au sud du vieux gué."

Malheureusement à la fin de la soirée Lifstan, ayant probablement bu une coupe d'hydromel en trop, froisse Beorn "Et sinon vous pourriez nous prêter quelques canassons pour aller plus vite ?", sachant que Beorn considère ses chiens et ses chevaux comme ses propres enfants la remarque fut mal perçue... le groupe passa donc la nuit dans le confort du foin de l'écurie.
Techniquement le seuil de Tolérance fut dépassé par le dernier échec de Lifstan.

Béran montra le lendemain toute l'étendue de son mauvais caractère, Beorn de bien meilleure humeur se dit probablement qu'il était allé trop loin et confia aux compagnons des montures. La troupe pris la route sous le soleil printanier, et après une première journée de chevauché gagnèrent la sécurité du vieux gué.

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